Découvrez dans cet article tous nos conseils pour réussir sa prépa PTSI et accéder aux grandes écoles d’ingénieurs. Ce guide s’adresse à tous les lycéens qui ont l’ambition de suivre un parcours d’excellence dans leurs études supérieures scientifiques.
La prépa PTSI fait partie des 4 voies de prépa ingénieur après le baccalauréat général ( voir aussi les filières MPSI, PCSI, MP2I) C’est une filière récente, qui date du début des années 2000. De fait, elle est encore en croissance, et les places réservées aux élèves venant de PTSI augmente dans les grandes écoles d’ingénieurs depuis sa création.
L’acronyme PTSI signifie : Physique – Technologie – Sciences de l’Ingénieur. En effet, cette voie de CPGE propose un approfondissement particulier des Sciences de l’Ingénieur, c’est-à-dire les matières les plus concrètes dans le domaine de l’ingénierie. La prépa PTSI est celle où les Travaux Pratiques sont les plus nombreux, sans délaisser pour autant les Mathématiques ou la Physique, qui sont des incontournables en classes prépa en 2024.
L’objectif pédagogique de la prépa PTSI est de former de futurs ingénieurs qui possèdent une expertise technique approfondie et proche du terrain. En effet, le sens du concret et le lien entre abstraction et expérimentation prend une place prépondérante dans les enseignements.
Le programme en PTSI est certainement le plus équilibré de toutes les voies prépa ingénieur. Les matières scientifiques sont réparties de manière plutôt uniforme, selon la répartition suivante :
• Mathématiques : 9h
• Physique-Chimie : 8h
• Sciences de l’Ingénieur : 8h30
• Informatique : 2h
• Français philosophie : 2h
• TIPE : 2h
• LV1 : 2h
• EPS : 2h
• LV (facultative) : 2h
Ceci correspond à une semaine de 33h30 à 35h30 selon les options, sans compter le travail personnel, indispensable pour atteindre les études les plus prestigieuses.
La prépa PTSI comprend dans son programme des heures dédiées au dessin industriel. Cette discipline désigne l’ensemble des plans qui définissent une pièce, un assemblage, un système. Les élèves en PTSI apprennent autant à dessiner qu’à interpréter ce genre de dessins, et constitue une énorme nouveauté par rapport au lycée. De plus, cette discipline n’est pas ou peu enseignée dans les autres filières prépa ingénieur.
Etant une filière plus récente et plus équilibrée entre abstraction et expérimentation que ses homologues de MP2I, MPSI, PCSI, la prépa PTSI est un peu moins sélective. En effet, les admissions sur Parcoursup y sont plus faciles, ce qui offre l’opportunité à des élèves ayant tardé à se mettre au travail au lycée de pouvoir exprimer la totalité de leur potentiel dans ce cursus exigeant. Pour savoir quelle prépa PTSI choisir voir notre analyse du classement des prépa PTSI en 2024
Néanmoins, les débouchés après une prépa PTSI sont vastes et de qualité. Dans la grande majorité des cas, les élèves de PTSI poursuivent en 2ème année en PT ou PT*. Il existe théoriquement la possibilité de continuer en PSI en 2ème année, mais les cas sont très rares à cause du programme de Mathématiques à rattraper.
Les élèves de PT ou PT* passent donc le concours de la Banque PT, qui propose autour de 2200 places dans une centaine d’écoles d’ingénieurs. On y retrouve les plus connues (Polytechnique, CentraleSupélec, Mines-Ponts, ENSTA, Arts & Métiers, etc.) et il est aussi possible de se diriger vers des écoles post bac sur dossier (comme l’INSA par exemple), ou même des écoles de commerce.
Les profils formés en PTSI sont des ingénieurs qui possèdent une expertise technique des systèmes réels. En particulier, les Travaux Pratiques et les Sciences de l’Ingénieur ont une place importante dans l’ensemble de l’enseignement. C’est pourquoi la prépa PTSI/PT est considérée en 2024 comme la voie royale vers les Arts et Métiers. Les meilleurs établissements y envoient une majorité de leurs élèves.
Peu de gens le savent, la prépa PTSI est la filière qui cumule le plus d’heures de cours dans l’emploi du temps. Et pour cause, les Travaux Pratiques en Physique Chimie et Sciences de l’Ingénieur occupent un temps important dans la semaine.
Ceci laisse donc moins de temps pour le travail personnel que dans les autres filières, c’est pourquoi il est d’autant plus important d’être efficace et régulier. La prépa est comme un marathon : il faut être performant, certes, mais dans la durée. La régularité des efforts peut mener des élèves vers les plus prestigieuses écoles alors même que d’autres régressent à cause d’un investissement en dent de scie ou trop peu fourni.
Pour cela, le travail le week-end est de rigueur. Les bibliothèques municipales sont un lieu privilégié pour travailler efficacement et en silence. Lors des soirs de semaine, l’important est de se mettre tout de suite au travail. La différence avec le lycée peut en surprendre certains, mais ce n’est qu’une question d’habitude et d’entraînement (comme au marathon !).
Le dessin technique, ou dessin industriel, peut effrayer certains élèves. C’est une discipline tout à fait nouvelle, et qui peut s’avérer très difficile. Il faut beaucoup de temps avant d’en maîtriser tous les aspects, et le niveau demandé en prépa PTSI est exigeant.
La clé pour réussir en dessin est de travailler en autonomie. Il est très tentant de vouloir travailler à plusieurs comme sur un exercice de Mathématiques ou de Physique. Cependant, les compétences de créativité et de conception requises en dessin techniques sont obtenues par le fruit de la persévérance et des essais. Il est primordial de se faire confiance, les premiers échecs assureront le succès futur !
Par ailleurs, il est vivement recommandé de posséder un matériel de qualité en dessin industriel. Les critériums sont des outils de précision, et une attention particulière doit être portée au niveau de gras des mines (HB, 2H…). En effet, les effaçages réguliers sont plus difficiles avec une mine grasse, et votre dessin pourrait vite ressembler à un brouillon…Nous vous recommandons aussi de vous procurer certains outils essentiels : un trace-écrous, un rapporteur, un compas scientifique. Les plus pointilleux peuvent même choisir une règle à rouleau ou une tablette à dessin pour travailler dans des conditions optimales.
On ne cesse de le répéter, les Travaux Pratiques sont une base importante de la prépa PTSI. Il est important de s’y investir pleinement, car ils permettent de mieux comprendre les concepts théoriques abordés en cours. D’autre part, des TPs notés ont lieu lors des épreuves orales, sur des sujets qui ont parfois été vus pendant l’année.
En Sciences de l’Ingénieur, il ne faut pas hésiter à être curieux. Les élèves seront amenés à démonter des pièces, à mesurer certaines données électriques ou à exploiter les logiciels des systèmes étudiés. On trouve même dans certains établissements l’étude de la programmation sur des cartes électroniques, et il n’est pas rare de voir des élèves utiliser Arduino pour leur projet de TIPE.
Concernant les Sciences Physiques et la Chimie, les Travaux pratiques sont dans la continuité de ce qui a pu être étudié au lycée. On retrouvera une grande partie consacrée à l’électricité et à la chimie aqueuse, et en deuxième année on exploitera des Michelson, outil de très grande précision qui offrent la possibilité d’étudier l’optique ondulatoire et ses concepts.
Le niveau de travail demandé en prépa ingénieur est important. Beaucoup d’élèves s’accordent à dire qu’ils ne s’attendaient pas à travailler autant, et que la marche avec le lycée est très haute. Cependant, cette quantité de travail est tout à fait accessible. L’emploi du temps et les travaux demandés permettent d’aborder sereinement une telle charge de travail.
Le stress en prépa peut souvent venir d’une pression trop importante. Cette pression peut venir des enseignants, qui cherchent par leur exigence à exploiter au maximum le potentiel de leurs élèves. Plus généralement, le stress vient des élèves eux-mêmes, quand ils sont en situation de crise. On retrouve cela avant des colles notamment, à cause d’un manque de préparation, c’est- à-dire de travail personnel régulier.
Les colles sont des interrogations orales, qui sont passées individuellement mais au sein d’un trinôme d’élèves d’une même classe. Elles permettent d’assurer que l’élève maîtrise son cours et les démonstrations associées, tout en s’entraînant sur des exercices qui ressemblent fortement à ce qui peut être demandée lors des épreuves orales du concours.
Il est donc nécessaire de travailler régulièrement son cours afin de ne pas subir des pics de charge de travail, qui résultent en un stress négatif qui peut plomber un élève dans son cursus.
Attention à ne pas tomber dans le piège du travailleur acharné, qui ne compte plus ses heures de travail ni de sommeil. Le repos (aussi bien physique que psychologique) est d’une importance capitale pour exceller sur le long terme. La pratique hebdomadaire d’un sport est recommandée, afin de pouvoir évacuer le stress, se changer les idées et maintenir son organisme en bonne santé.
Apprenez à connaître vos besoins en sommeil, afin d’être pleinement attentif en classe. Il serait dommage de travailler jusqu’à pas d’heure pour s’endormir le lendemain sur sa copie… C’est parfois difficile de décider de se coucher alors que le cours n’est pas entièrement maîtrisé. La réussite se mesure sur long terme, et le sommeil est nécessaire pour y parvenir.
L’alimentation est aussi un point intéressant. Les encas dans la matinée et l’après-midi, l’hydratation régulière grâce à une gourde personnelle sont autant de moyens de prendre soin de votre organisme pendant ces deux années exigeantes. Il ne faut pas perdre de vue que votre cerveau est mis à rude épreuve, il est donc important de bien prendre soin de son corps.
Les élèves de PT ou PT* passent le concours de la Banque PT, qui propose autour de 2200 places dans une centaine d’écoles d’ingénieurs. On y retrouve les plus connues (Polytechnique, CentraleSupélec, Mines-Ponts, ENSTA, Arts & Métiers, etc.) et il est aussi possible de se diriger vers des écoles post bac sur dossier (comme l’INSA par exemple), ou même des écoles de commerce.
Contrairement aux autres filières CPGE, il ne s’agit que d’une seule banque de concours pour l’ensemble des écoles proposées. Il y a 3 épreuves de Mathématiques, 3 de Physique-Chimie, 3 de Sciences de l’Ingénieur, 2 de Français, 2 de LV1, etc. Les écoles choisissent de mettre les coefficients qu’elles souhaitent sur les épreuves qui les intéressent.
Cette formule a l’avantage d’être beaucoup moins épuisante, puisqu’elle se déroule sur 10 jours, contrairement aux 3 ou 4 semaines qu’il est coutume de vivre dans les autres filières. Par contre, il est important de bien réussir toutes les épreuves, sinon une épreuve ratée se répercute sur plusieurs écoles. Pas le droit à l’erreur…
En fonction des résultats aux épreuves écrites, les étudiants pourront être admissibles dans des groupes d’écoles (X, ENS, CentraleSupélec, Mines-Ponts, Arts & Métiers, Mines-Télécom, etc.). Les épreuves orales fonctionnent sur le même principe que les épreuves écrites : l’élève passe une série d’oraux (plusieurs par matière) et les écoles posent leurs coefficients.
La seule exception concerne les Mines Télécom, où des épreuves orales spécifiques ont lieu. Ces épreuves ont généralement lieu plus tôt que celles de la Banque PT, et leur niveau légèrement inférieur permet un bon entraînement pour les épreuves orales du concours Banque PT.
Ce guide retrace l’ensemble des conseils pour exceller en prépa PTSI. Le programme et les objectifs pédagogiques permettent de mieux comprendre les débouchés universitaires après une prépa PTSI. Nous avons cherché à vous fournir nos meilleurs conseils pour exceller dans ces deux années exigeantes, et tenter d’accéder aux plus grandes écoles d’ingénieurs françaises.
Si cette filière vous intéresse, nous vous conseillons d’aller aux journées portes ouvertes des prépa PTSI, afin de mieux vous rendre compte de la réalité de cette filière et de rencontrer les anciens élèves qui sont aujourd’hui en grandes écoles.